Publié le :
16/06/2024

FUTURE STATION DE MÉTRO RAISIN : LES PIÈCES DU TUNNELIER EN CHEMIN

La future station de métro Raisin converge avec le projet d’aménagement urbain du quartier Grand Matabiau quais d’Oc. Sur place, les terrassements ont permis de creuser le volume de la station sur près 25 mètres de profondeur. Le tunnelier nommé Marie-Thérèse de Villeneuve-Arifat va arriver progressivement par tronçons sur le chantier.

 

L’acheminement des pièces en convoi exceptionnel se poursuivra quelques nuits entre le 17 juin et le 2 août 2024. Une grue mobile sera installée afin de décharger les pièces des camions routiers. Les équipes de chantier mettront tout en œuvre afin de limiter au maximum la gêne occasionnée.

 

Le tunnelier sera ensuite assemblé. Dès la rentrée 2024, il creusera le tunnel qui partira de la station Raisin jusqu’au puits Saint-Sauveur.

 

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Qu’est-ce qu’un tunnelier ?

Cet engin de chantier est une foreuse rotative géante qui va non seulement creuser la galerie souterraine du métro, mais également évacuer les terres, assurer le soutènement des sols et poser des voussoirs, c’est-à-dire des éléments en béton qui forment la paroi circulaire et étanche du tunnel.

Les tunneliers ont pour tradition de porter un prénom féminin rendant ainsi hommage à sainte Barbe, la protectrice des mineurs. À Toulouse, cinq tunneliers réaliseront simultanément le forage des 22 kilomètres de galeries souterraines de la ligne C (sans effet perceptible en surface), entre Colomiers Gare et Montaudran Gare-Piste des Géants. Ils portent le nom d’illustres Toulousaines :  Jeanne Marvig, Lise Enjalbert, Berthe de Puybusque, Marguerite de Catellan et Marie-Thérèse de Villeneuve-Arifat.

 

Qui est Marie-Thérèse de Villeneuve-Arifat ?

La marquise de Villeneuve-Arifat est liée à l’Académie des Jeux Floraux. Cette organisation littéraire, fondée à Toulouse il y a sept cents ans, est considérée comme la plus ancienne société savante d’Europe. L’académie organise depuis le XIVe siècle des concours qui célèbrent la poésie sous toutes ses formes en langue française ou occitane.

Née en 1815, Marie-Thérèse de Villeneuve était fille d’un mainteneur de l’Académie, Pons de Villeneuve, en charge de défendre les règles de la poésie lors des joutes. Elle-même a été nommée maîtresse des Jeux en 1857 et est l’auteure de plusieurs publications. Elle était aussi l’une des rares Françaises à être distinguée par l’ordre féminin de la Croix étoilée, habituellement réservée aux jeunes femmes de la très haute noblesse autrichienne qui se démarquaient par leur vertu et leur charité.